Eben Alexander

Extrait de son livre :
LA PREUVE DU PARADIS (Guy Trédanier, éditeur)
Voyage d’un neurochirurgien dans l’après-vie…

« …. Un autre aspect de cette bonne nouvelle est que l’on n’a pas besoin d’approcher la mort pour jeter un regard derrière le voile – mais on doit faire le travail. Apprendre sur ce monde à partir de livres et de conférences est un début – mais au bout du compte, nous devons tous aller profondément dans notre propre conscience, par la prière ou la méditation, pour accéder à ces vérités.
La méditation se présente sous de nombreuses formes différentes. La plus utile pour moi depuis mon coma a été celle développée par Robert A. Monroe, fondateur de l’Institut Monroe à Faber en Virginie. Leur indépendance de toute philosophie dogmatique est un avantage certain. Le seul dogme associé au système d’exercices de méditation de Monroe est : Je suis plus que mon corps physique. Cette simple acceptation a de profondes implications.

Robert Monroe était un producteur de radio à succès dans les années 1950 à New York. Alors qu’il faisait des recherches sur les enregistrements audio utilisés en thérapies du sommeil, il a commencé à vivre des expériences de sortie hors du corps. Ses recherches minutieuses sur plus de quatre décennies ont abouti à un système puissant permettant de faciliter l’exploration profonde de la conscience, fondé sur une technologie audio qu’il a développée sous le nom « d’Hémi-Sync ».
L’Hémi-Sync peut augmenter l’attention sélective et la performance à travers la création d’un état de relaxation. Cependant, l’Hémi-Sync offre bien plus que cela – les états supérieurs de conscience donnent accès à des modes de perception alternatifs, dont la méditation et les états mystiques profonds. L’Hémi-Sync repose sur la physique de la résonance et de la synchronisation des ondes cérébrales, sur leur relation avec la psychologie perceptive et comportementale de la conscience, et avec la physiologie fondamentale du cerveau – esprit et de la conscience.

L’Hémi-Sync utilise différents motifs d’ondes sonores stéréophoniques (de fréquences sensiblement différentes dans chaque oreille) pour induire une activité synchronisée des ondes cérébrales. Ces « battements binauraux » sont générés à une fréquence qui est la différence arithmétique entre les fréquences des deux signaux. En utilisant un système ancien mais très précis dans le tronc cérébral qui permet en principe la localisation des sources sonores dans le plan horizontal autour de la tête, ces battements binauraux peuvent entraîner le système réticulé activateur adjacent, qui fournit des signaux temporels réguliers au thalamus et au cortex, permettant la manifestation de la conscience. Ces signaux génèrent une synchronisation des ondes cérébrales dans la gamme de 1 à 25 hertz (Hz, ou cycles par seconde), y compris la zone cruciale située sous le seuil de l’audition humaine (20 Hz). Cette gamme la plus basse est associée aux ondes cérébrales de type delta (« 4 Hz, normalement observées dans le sommeil profond sans rêve), théta (de 4 à 7 Hz, observées dans la méditation et la relaxation profonde, et dans le sommeil non-REM – mouvements oculaires rapides), et alpha (de7 à 13 Hz, caractéristique du sommeil paradoxal ou REM – associé au rêve -, de l’endormissement et de la relaxation légère).

Dans ma recherche de réponses après mon coma, l’Hémi-Sync m’a potentiellement offert un moyen d’inactiver la fonction de filtre du cerveau humain en synchronisant globalement l’activité électrique de mon néocortex, tout comme ma méningite avait su le faire, pour libérer ma conscience au-delà du corps. Je pense que l’Hémi-Sync m’a permis de retourner dans un monde similaire à celui que j’ai visité pendant mon coma, mais sans avoir besoin de frôler la mort.
Mais tout comme mes rêves de vol lorsque j’étais enfant, il s’agit largement d’un processus consistant à autoriser le voyage à se dérouler – si j’essaie de le forcer, d’y penser trop fort ou d’appliquer le procédé de manière trop intense, cela ne fonctionne pas… ».