Anne, 64 ans, vit un cauchemar. Après des années de mariage, son mari a refait sa vie avec une autre. Elle qui n’imaginait pas son avenir sans lui doit apprendre à vivre seule. Par Cédric Choukroun (Nous Deux n°3467, décembre 2013)
Anne pense qu’elle ne pourra jamais faire le deuil de son amour pour Pierre. Qu’en pensez-vous ?
Plutôt que de deuil, je préfère parler de renoncement. Anne a confié son estime d’elle-même à Pierre en tant qu’épouse, mère et maîtresse de maison… Elle pense que, maintenant qu’il n’est plus là, elle n’a plus aucune valeur, mais bien sûr, c’est totalement faux !
Elle va donc pouvoir tirer un trait sur toute cette histoire…
Non, elle ne pourra pas effacer un homme qui a tant compté, mais cela ne veut pas dire qu’elle ne retrouvera pas la joie de vivre. Mais oui, on peut très bien refaire sa vie à 64 ans ! Il faut qu’elle se redresse, au physique comme au moral, et qu\’elle puisse se dire : « Oui, je suis encore quelqu’un de bien qui mérite d’être aimée ! »
Quels conseils lui donner pour l’aider à se reconstruire ?
D’abord, se construire un nouveau réseau social est indispensable, pourquoi pas en faisant du bénévolat, comme elle l’avait suggéré à son mari, ou en s’engageant dans une association. Ensuite, il me semble important qu’elle ait recours à une aide thérapeutique auprès d’un psychiatre ou d’un psychologue. Et, si elle n’a plus d’attache dans sa ville, elle pourrait déménager pour se rapprocher de son fils ou de sa mère.