« Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d’autres non. »
écrit Epitecte en ouverture de son Manuel. Il s’agit, pour ce philosophe stoïcien rien moins que de trouver le moyen d’être heureux, au pis, moins malheureux.
Sa réflexion l’amène à classer les choses en deux grandes catégories, selon leur nature :
· « celles qui dépendent de nous sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions; en un mot, toutes nos actions. »
· « celles qui ne dépendent point de nous sont le corps, les biens, la réputation, les dignités; en un mot, toutes les choses qui ne sont pas du nombre de nos actions. »
Ainsi, ce qui distingue le sujet est ce qui résulte de son pouvoir : jugements, désirs, pulsions. Il est responsable de la manière dont il utilise les représentations qu’il se fait du monde et des autres.
Epitecte dit aussi que vénérer la nature, les dieux, etc., ne sert à rien puisque l’homme est sujet de sa vie en étant responsable de ses actes. Pour ce qui est hors de notre sphère d’action, l’homme doit utiliser sa raison et accepter le sort.
Ceci est extrait de mon livre Le CALnate (p. 11). Avec la COVID 19 et son cortège de décrets, adaptons une attitude stoïque : il y a encore des choses dans ma vie qui ne dépendent que de moi et il ne dépend que de moi de faire en sorte qu’elles soient plus fortes que ce qui m’est imposé. Commandez-le !